
Festival de Cannes 2025 : quels films chinois marqueront les marches ?
Le 8 mai, le Festival de Cannes a finalisé sa Sélection Officielle avec l’ajout de quatre films dont Résurrection intégré en Compétition à quelques jours de l'ouverture. Bi Gan, réalisateur encensé pour Kaili Blues n’en est pas à sa première expérience cannoise : en 2018, son deuxième film, Un grand voyage vers la nuit, a déjà été présenté à Un Certain Regard.
De la Sélection officielle à la Quinzaine des cinéastes en passant par la Semaine de la critique, découvrez le cinéma chinois qui brillera lors de cette 78e édition :
Compétition officielle
Résurrection (BI Gan, Chine continentale – 2025 –160 min)
Dans un monde où les humains ne savent plus rêver, un être pas comme les autres perd pied et n’arrive plus à distinguer l’illusion de la réalité. Seule une femme voit clair en lui. Elle parvient à pénétrer ses rêves, en quête de la vérité…
Séances de Minuit
Sons of the neon night (Juno MAK, Hongkong – 2025 – 132 min)
Se déroulant dans un Hongkong sous la neige et d’aspect surréel, le film s’ouvre au milieu du cœur surpeuplé de la ville et de ses néons : là, des hommes armés tirent au hasard sur la foule des passants. Une série de ce qui ne semble être que des accidents mène à la mort du président d’un groupe pharmaceutique – il est aussi secrètement le parrain du trafic de drogue – dans l’explosion de l’hôpital où il est détenu. C’est le chaos partout dans la ville, la police est paralysée et les affaires de la famille sont dans la tourmente. Le plus jeune fils, fermement résolu à rompre avec le passé peu honorable de sa famille, succédera naturellement à la tête du groupe à moins que son frère aîné en cavale ainsi que les partisans de son défunt père ne se mettent en travers de son chemin. Le titre chinois du film, Feng Lin Huo Shan (Vent Forêt Feu Montagne), est tiré du classique de la stratégie militaire de Sun Tzu, L’Art de la Guerre. Dans le film, la famille est de fait le champ de bataille ultime.
Quinzaine des cinéastes
Girl on edge (ZHOU Jinghao, Chine continentale – 108 min)
La patineuse artistique Jiang lutte pour sauver sa carrière sous le regard impitoyable de sa mère et entraîneuse, Wang. Sur la patinoire, elle trouve une âme sœur en Zhong. Mais lorsque Wang commence à entraîner Zhong, la tension monte et l'ambition de Jiang se transforme en obsession dévorante.
Lucky Lu (Lloyd Lee CHOI, Canada – 103 min)
Lucky Lu suit un livreur à vélo new-yorkais dont le monde bascule le jour où il perd sa seule source de revenu. Alors que sa famille, longtemps éloignée, est enfin en route depuis l’Asie, Lu doit affronter une ville impitoyable et se battre pour préserver la vie fragile qu’il a mis tant d’années à construire.
La Semaine de la Critique
Left-Handed Girl (Shih-Ching TSOU, Taïwan – 109 min)
Une mère célibataire et ses deux filles arrivent à Taipei pour ouvrir une petite cantine au cœur d'un marché nocturne de la capitale taïwanaise. Chacune d'entre-elles doit trouver un moyen de s'adapter à cette nouvelle vie et réussir à maintenir l'unité familiale.
Courts métrages en compétition
Filles (LUO Zhaoguang & LIAO Shuhan, Chine continentale – 2024 – 14 min)
Dans le Yunnan rural, la vie ordinaire d’une fillette de neuf ans chez ses grands-parents est brisée par un incident indicible.
La Cinef
Lever de drapeau (QU Zhizheng, Chine continentale – 2024 – 16 min)
Dans la ville de Beijing, un collège prépare une cérémonie de lever du drapeau. Mais le porte-drapeau, Feng Xiao, est submergé par une envie grandissante de se retirer. Seulement voilà, l’hiver n’est pas tendre…
Cannes Classics
À toute épreuve (John WOO, Hong Kong – 1992 – 128 min)
Un flic qui perd son coéquipier lors d’une fusillade avec des trafiquants d’armes part en mission pour les arrêter. Afin de se rapprocher des chefs du réseau, il s’associe à un policier sous couverture qui travaille comme tueur à gages. Ils ont recours à toutes les méthodes de force excessive pour les retrouver.
Yi Yi (Edward YANG, Taïwan – 2000 – 173 min)
NJ Jian, sa femme Min-Min et leurs deux
enfants forment une famille typique de la classe moyenne. Ils partagent leur
appartement de Taipei avec la mère âgée de Min-Min. NJ est associé dans une
entreprise de matériel informatique qui a réalisé de gros bénéfices mais qui
fera bientôt faillite si elle ne change pas de direction. Il se réjouit à
l’idée de faire équipe avec Ota, un concepteur de logiciels de jeux et apprécie
de passer du temps avec ce Japonais charmant, courtois.
Les choses commencent à se gâter pour les Jian le jour où A-Di, le frère de
Min-Min, se marie. C’est le jour où la mère de Min-Min est victime d’une
attaque cérébrale et est transportée à l’hôpital. C’est aussi le jour où NJ
retrouve Sherry, son amour de jeunesse, une femme mariée qu’il n’a pas vue
depuis vingt ans.
L’arche (T'ANG Shushuen, Hong Kong – 1968 – 95 min)
Présenté pour la première fois au festival du film de San Francisco en 1968, The Arch est l’un des premiers films d’art et d’essai et l’une des premières productions indépendantes de Hong Kong. Adaptant un conte populaire chinois sur une veuve déchirée entre ses désirs amoureux et ses obligations morales, le film examine les rôles des hommes et des femmes dans la société chinoise traditionnelle, où une telle situation a rarement été confrontée ouvertement. Madame Tung (Lisa Lu), une veuve dévouée, doit être honorée par la cour avec l’établissement d’une arche de chasteté en son nom. Cependant, elle se surprend à développer des sentiments pour le capitaine Yang (Roy Chiao), qui séjourne dans son bureau et pour lequel sa fille (Hilda Chou) éprouve également de l’affection.
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