
Le traducteur de renom Xu Yuanchong est décédé à l'âge de 100 ans
Le traducteur chinois centenaire Xu Yuanchong est décédé jeudi matin, a annoncé l'Université de Pékin.
Né en 1921, M. Xu a débuté sa carrière de traducteur littéraire en 1938, lorsqu'il s'est inscrit à un programme de langues étrangères à l'Université nationale associée du Sud-ouest à Kunming, dans la province du Yunnan (sud-ouest).
M. Xu a commencé à enseigner à l'Université de Pékin en 1983, et y a enseigné jusqu'à sa retraite.
Tout au long de sa vie, ce traducteur respecté a recherché la beauté de la langue et s'est engagé à tisser des liens littéraires entre les sinophones, les anglophones et les francophones.
En 2014, La Fédération internationale des traducteurs (International Federation of Translators, FIT) a décerné à M. Xu le Prix Aurore boréale de la meilleure traduction de littérature de fiction, la plus haute distinction de la profession. M. Xu est également le premier traducteur asiatique à avoir reçu cet honneur depuis la création de la FIT en 1999.
Sa poursuite de l'excellence a permis aux lecteurs anglophones et francophones de mieux comprendre la beauté de la littérature chinoise et la sagesse chinoise qui la sous-tend.
"Je suis le seul traducteur capable de rendre des poèmes chinois en anglais et en français", pouvait-on lire sur la carte de visite de M. Xu. Au cours de sa vie, il a réalisé une quantité incroyable de traductions, dont plus de 180 romans, anthologies et pièces de théâtre qui ont touché des millions de lecteurs dans le monde entier.
Son travail ne se limite pas à traduire des mots d'une langue à l'autre. Il a adapté la formulation originale lorsque cela était nécessaire pour la rendre lisible et compréhensible pour les lecteurs cibles.
Selon lui, une traduction doit être aussi belle, voire plus, que l'original. Considérant la traduction comme un art, il a encouragé l'innovation et la création, en forte opposition à un grand nombre d'intellectuels qui prônent la traduction comme une science et produisent un équivalent strict de l'original.
De nombreuses oeuvres de traduction de M. Xu sont esthétiques, telles
que le "Classique des vers" et les "Entretiens de
Confucius".
Photo © Xinhua
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