Depuis l'Antiquité, la sélection des élites politiques à travers le pays n'a pas été facile. Pourquoi le système de la fonction publique chinoise a-t-il été établi avec tant de précocité ? Récemment, la très sérieuse émission de débat « Relativisme culturel » a invité des universitaires chinois et étrangers à discuter du thème de la gouvernance sociale. Professeur à la faculté de droit de l'Université de Pékin, Zhu Suli a déclaré que Qin Shihuang avait unifié l’écriture, que Han Wudi avait supprimé une centaine d'écoles de pensée et posé « Les Entretiens de Confucius », fondement du Confucianisme, comme enseignement  de base. Ceci a permis aux lecteurs de tout le pays d'avoir un texte commun et des normes d'examen unifiées. Le statut social élevé des fonctionnaires a également encouragé les familles de condition modeste à orienter leurs enfants vers des carrières officielles.

En outre, derrière cela il y a également un consensus social illustré par l’expression « Existe-t-il une personne née pour être prince duc ou général ? », ce qui signifie que l’origine sociale des héros n’a pas d’importance. Dans la société occidentale, c'est précisément à cause de l'aristocratie que le système de la fonction publique n'a pas été établi plus tôt.

En occident, ce qui inclut l’Angleterre et les USA, le système de formation à la fonction publique est récent. La Chine a résolu ce problème assez tôt. D’abord, Qin Shihuang a unifié l’écriture ainsi quel que soit le lieu, la lecture d’un même mot avait le même sens, un sens commun. Puis Han Wudi a supprimé une centaine d’écoles de pensée et promu le Confucianisme dont l’enseignement est fondé sur les « Analectes de Confucius ». Ceci a conduit à l’unification des examens. Le statut social plus élevé des fonctionnaires a également encouragé les familles modestes à donner une éducation permettant à leur enfants de passer les examens nationaux après leurs études et laisseront ensuite l’État choisir leur assignation.