Un nouveau rapport publié mardi par l'Institut Xinhua, le groupe de réflexion de l'agence de presse Xinhua révèle comment les Etats-Unis se servent de leur hégémonie militaire pour violer le principe de souveraineté.

Dans le rapport intitulé "Dévoilement des origines, des faits et des dommages de l'hégémonie militaire des Etats-Unis", l'Institut Xinhua révèle la formation de l'hégémonie militaire américaine, résume les moyens adoptés par Washington pour la maintenir, et examine ses dommages à l'aide de faits et de données.

"Depuis la Déclaration de l'indépendance en 1776, les interventions militaires à l'étranger des Etats-Unis par le biais d'invasions directes par la force se sont répandues dans le monde entier", indique le rapport.

Selon un rapport de l'Université Tufts, les Etats-Unis ont entrepris près de 400 interventions militaires dans le monde entre 1776 et 2019, dont 34% en Amérique latine et dans les Caraïbes, 23% en Asie de l'Est et dans le Pacifique, 14% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et 13% en Europe ainsi qu'en Asie centrale.

Actuellement, les interventions militaires américaines au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi qu'en Afrique subsaharienne, sont en hausse, a ajouté le rapport de l'université.

Outre les invasions militaires directes, les Etats-Unis ont également renversé des gouvernements légitimes, exercé une juridiction extraterritoriale et violé l'espace aérien ainsi que les eaux territoriales d'autres pays, selon le rapport de l'Institut Xinhua.

De 1947 à 1989, les Etats-Unis ont mené 64 opérations secrètes de subversion et six opérations manifestes dans d'autres pays, qu'ils soient ennemis ou alliés, ou quel que soit le système politique qu'ils adoptent, poursuit le rapport, citant "Changement de régime secret : la Guerre froide secrète de l'Amérique", écrit par Lindsey O'Rourke, politologue au Boston College.

Après la fin de la Guerre froide, les Etats-Unis ont entrepris des opérations subversives dans plusieurs pays, dont Haïti, l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie et le Venezuela, souligne-t-il.

"Les violations de la loi par les troupes américaines dans les pays où elles sont déployées sont monnaie courante. Cependant, le gouvernement américain a fait de leur mieux pour empêcher que leur personnel militaire ne soit soumis à la juridiction de ces pays, ce qui constitue de graves violations de la souveraineté judiciaire des pays hôtes", note le rapport.

En 2017, le taux de non-poursuite des affaires impliquant des crimes commis par des troupes militaires américaines stationnées en République de Corée s'est élevé à 70,7% et le chiffre pour les crimes violents, y compris les meurtres, les viols et les vols, est encore plus élevé pour s'établir à 81,3%, ont rapporté des médias sud-coréens cités par l'Institut Xinhua.

"Afin de préserver leur liberté de mener des déploiements militaires dans le monde entier, les Etats-Unis ont commencé à mettre en œuvre la 'liberté de navigation' en 1979 pour menacer et saper la souveraineté des eaux territoriales d'autres nations", remarque le rapport.

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