
Cette semaine à la télé : en replay « Mao, le père indigne de la Chine moderne » et autres documentaires à voir ou revoir (du 3 au 9 avril 2021)
Chaque
vendredi, la rédaction fait un focus sur les programmes
TV de la semaine à venir ayant pour thème la Chine à travers des faits de société,
de l’histoire, de l’économie, de la nature, etc.
En replay jusqu’au 5 mai 2021 sur Arte.tv
© Nick Fewings / Unsplash
ARTE
Production : France
Les Chinois savent que Mao a contribué à
sortir le pays du Moyen Âge mais n’ignorent plus ce que le dogmatisme et
l’absurdité dévastatrice de ses options politiques leur ont coûté. Les millions
de morts du Grand Bond en avant ou de la Révolution culturelle sont en effet
directement imputables à l’aveuglement méthodique du dictateur.
CHINOIS DU MONDE ENTIER
En replay sur Arte.tv
ARTE
Réalisation : Jorien
Van Nes
Production : Pays-Bas
« Le Kenya » : À Nairobi, M. Liu
s'active dans son petit restaurant. Son objectif : acheter un appartement à son
fils, et augmenter ainsi les chances de mariage de ce dernier. (En replay sur Arte.tv jusqu’au 13/05/2021)
« L’Italie » : Installée en Italie, la plus grande
communauté chinoise d'Europe y vit essentiellement du textile, un domaine
hautement concurrentiel. En Toscane, dans les environs de Prato, de nombreux
bâtiments d'usine vides ont ainsi été loués à des entrepreneurs chinois, qui
ont fait venir de leur pays une main d'œuvre bon marché. Car le label
"Made in Italy" jouit d'une renommée inégalée dans le monde de la
mode.
« Madagascar » : À Madagascar, les Chinois hantent les
mers avec leurs navires de pêche, à la recherche de requins. Dans les terres,
d'autres dirigent des plantations de coton. (En
replay sur Arte.tv jusqu’au 15/05/2021)
« La Serbie » : Trois journalistes chinois ont perdu la
vie à Belgrade en 1999 lors du bombardement de leur ambassade par l'Otan.
Aujourd'hui, un monument commémore ce drame. (En replay sur Arte.tv jusqu’au 16/05/2021)
« Le Cambodge » : La petite ville de Sihanoukville, dans le
sud du Cambodge, connaît un véritable essor. Les Chinois y sont désormais plus
nombreux que les locaux. (En replay sur
Arte.tv jusqu’au 17/05/2021)
JARDINS D'ICI ET D'AILLEURS
ARTE
Réalisation : Emmanuel
Descombes
Production : France
« Maître
des filets » - Référence paysagère jusqu’en Occident, le jardin du Maître des
filets constitue le plus petit écrin vert mais aussi le plus célèbre de la
ville chinoise de Suzhou.
Sur une surface d’à peine 3 000 mètres
carrés, les pavillons, les rochers, la végétation et les atmosphères paysagères
se mêlent et se répondent. Caché derrière un entrelacs de ruelles et de hauts
murs, ce parc a été dessiné au XIIe siècle sur un terrain où ne
s'élevait alors qu'une petite cabane de pêcheur. C’est de là que viendrait son
nom. Il illustre à merveille la miniaturisation esthétique du monde,
principe artistique bouddhiste qui préside à la conception des petits jardins
privés chinois. (25 mn / en replay
jusqu’au 22/05/2021 sur Arte.tv)
« Attardez-vous » -
Au milieu du XIXe siècle, il
est épargné lors d’une rébellion paysanne. Ce miracle lui vaudra le surnom de
"jardin restant", devenu par glissement de sens
"Attardez-vous". Son entrée réserve une surprise qui fait sa
réputation auprès des paysagistes du monde entier : une déambulation imposée de
50 mètres dans des galeries en clair-obscur et en zigzag, qui met le visiteur
en condition. (25 mn / en replay jusqu’au
23/05/2021 sur Arte.tv)
TAÏWAN : LE "PUDU" ET LES FANTÔMES
En replay jusqu’au 27 mai 2021 sur Arte.tv
ARTE
Réalisation : Claudio
Sieber, Marita Neher
Production : Allemagne
Territoire rebelle au statut contesté,
l’île de Taïwan a conservé une culture distincte, empreinte de spiritualité,
qui contraste avec son rythme de vie trépidant. Des traditions ancestrales y
perdurent, comme la consultation d’oracles ou la communication avec les
esprits. Le lien entre les vivants et les morts est également maintenu au
travers d’étonnantes offrandes funéraires en papier mâché représentant des
biens de consommation courante.
Pendant le "mois des fantômes
errants" – le septième du calendrier lunaire –, les âmes tourmentées des
défunts rendent visite aux vivants, les exposant à toutes sortes de dangers.
Des cérémonies sont alors organisées pour les apaiser, dont le
"pudu", rituel qui allie croyances bouddhistes et
taoïstes.
CHINE, LE PARADOXE DE WUHAN
En replay jusqu’en 2023 sur Arte.tv
©
Feng Guodong/Xinhua
ARTE
Réalisation : Sébastien
Le Belzic
Production : France
Qui connaissait Wuhan il y a quelques
mois ? Grand comme New-York, ce port industriel et francophile sur le fleuve
Yangtsé, berceau de l’épidémie de Covid-19, ignorait le monde, tout comme le
monde l’ignorait. Et puis, en cours d’année, Wuhan est devenu synonyme de
pandémie, engendrant la peur à l’échelle mondiale.
Douze millions de Wuhanais sont restés
cloîtrés près de trois mois, prisonniers d’une ville mise sous cloche. Même en
Chine, être Wuhanais, signifiait être pestiféré. Jusqu’au mois de mai, quand le
régime chinois a annoncé la victoire totale sur le virus. Plus aucun malade du
Covid-19 n’a été recensé. Wuhan est devenue la ville vitrine de la propagande
chinoise. Alors, petit à petit, les restaurants ont rouvert leurs portes. Les
parcs d’attractions ont à nouveau accueilli des visiteurs. Et les marchés de
nuit ont rallumé leurs enseignes clignotantes. Sébastien Le Belzic témoigne du
vent de liberté qui souffle sur la capitale de la province du Hubei.
Aujourd’hui, à Wuhan, la fête bat son plein, sans masque : de la rigueur
au laisser-aller, la ville comble son
retard sur la vie.
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