Artiste de toute première importance, diplômé de l’Institut des Beaux-Arts du Sichuan en 2013 puis de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Lyon en 2018, Pu Yingwei a été présenté dans de nombreuses institutions telles que la Staatliche Kunstsammlungen Dresden en Allemagne, la Walker Art Gallery à Liverpool, le Nouvel Institut Franco-Chinois de Lyon, la Power Station of Art à Shanghai, le He Art Museum à Shunde, l’OCAT Museum à Shenzhen ou le Taikang Space à Beijing, ainsi qu’à la Treizième Biennale de Shanghai et au Festival du Film de Caen. 

« RedNow, Me » peut se lire comme le symptôme d’une génération à la fois marquée par le legs des révolutions communistes et capitalistes. Si ses toiles sont dominées par la couleur rouge c’est que Pu Yingwei sait que depuis que le monde est monde, ce dernier est scandé par des ruptures sanglantes. Il est l’un des tous premiers artistes chinois à proposer une grille post-marxiste et post-structuraliste tout en s’interrogeant sur les internationalismes qui depuis le XX^e siècle n’ont jamais cessé de bouleverser nos sociétés, et la société chinoise plus particulièrement qui, conjoncture oblige, redécouvre son histoire avec la Russie et se confronte dans le même temps au capitalisme occidental. Se comprend mieux ainsi que les signes qui parsèment ses tableaux soient composés de lettres empruntées à l’alphabet cyrillique ; lesquelles viennent s’associer aux sinogrammes telle une synthèse dont l’artiste célébrerait l’hybridité. C’est aussi la thématique post-coloniale qui intéresse l’artiste et ses nombreux déplacements en Afrique ou en Asie centrale n’y sont pas étrangers. Une exposition remarquable organisée par le galeriste Vincent Sator particulièrement attaché autant aux enjeux mémoriels qu’à la globalisation et ses enjeux artistiques.

S’y rendre :

Galerie Sator 

43 rue de la Commune de Paris 

93230 Romainville 

Horaires : mercredi—samedi 10h -18h 

www.galeriesator.com

Photos : Galerie Sator