Le savait-on ? Adolphe Thiers n’était pas qu’un homme d’État qui, après avoir écrasé la Commune de Paris, a posé les bases de la III^e République. Il était aussi grand voyageur, collectionneur et passionné de Chine. Un hommage lui est ainsi rendu. 

Cette exposition que l’on doit à un jeune commissaire, Jean-Baptiste Clais, conservateur en chef au musée du Louvre, permet d’exhumer ainsi une partie des collections asiatiques du musée. Très rarement montrées au public, elles apportent aussi un éclairage nouveau sur notre connaissance relativement au goût français de la seconde moitié du XIX^e siècle.

170 œuvres chinoises issues des collections d’Adolphe Thiers sont installées sur la mezzanine Napoléon. Derrière les vitrines sont exposés porcelaines, estampes et trésors impériaux mais aussi des jades, des laques et un exceptionnel rouleau impérial, le Qingming Shanghe Tu, réalisé pour l’empereur Qianlong (1711-1799) sous la dynastie Qing, d’après un original célèbre attribué au XI^e siècle au lettré Zhang Zeduan (XI^e siècle). 

Éclectique, cette collection est également constituée d’ouvrages portant sur le confucianisme mais aussi les spiritualités taoïste et bouddhiste. Adolphe Thiers fait apparaître son intérêt pour les arts chinois dès 1841 à travers sa correspondance échangée avec sa belle-mère, Madame Dosne. Il correspond assidument par ailleurs avec Stanislas Julien, grand sinologue, qui a succédé à Abel Rémusat au Collège de France.  Le voyageur Charles Marchal de Lunéville lui prodigue également un goût très sûr en matière d’art venu de cet Extrême-Orient encore largement méconnu qu’il parcourt en se rendant à la fois en Sibérie, en Mongolie et en Chine. 

D’un très grand intérêt, cette exposition a été réalisée avec le soutien d’ICICLE et de la Fondation Bei Shan Tang. La participation exceptionnelle de l'Institut de France et de la Fondation Dosne-Thiers lui confère un intérêt exceptionnel.

S’y rendre : 

Musée du Louvre. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 9 h à 18 h

Photos © musée du Louvre