
« Les collages de Ding Liren » - Exposition à la Collection de l’Art Brut – Lausanne (jusqu’au 26 septembre 2025)
Locust in Black And
White T-shirt (Criquet en T-shirt noir et blanc), 2020, crayon de couleur et
collage sur papier, 42 x 29,6 cm. Avec la permission
de Power Station of Art, Shanghai.
On retrouve dans cette minutie des pièces colorées que Ding Liren juxtapose une démarche née de sa fréquentation des laboratoires. Mais ces représentations seraient bien arides s’il n’y avait pas ce souvenir de l’enfance qui partout, accompagne la main de l’artiste. Nous faire entrer dans l’imaginaire des plantes est une façon pour lui de renouer avec un genre aussi ancien que la pratique de la peinture héritée des Song, le huaniao (la peinture littéralement de fleurs et d’oiseaux) tout particulièrement développé par un courant méridional, le Lingnan. Quels fourmi, scarabée ou cigale n’a pas un jour retenu son attention ? Mais Ding Liren ne limite pas son champ d’investigation au monde du vivant ou parfois de l’infiniment petit. Parmi ses premières œuvres, des peintures, il y a une série fameuse d’actrices et d’acteurs de l’Opéra de Pékin aux couleurs flamboyantes. Elle n’est pas sans nous faire penser à l’agilité des figures que le peintre avant-gardiste russe M.I. Kurzin (1887-1957) aimait à représenter au contact de ces mêmes acteurs dans la capitale chinoise où il avait séjourné, au début du siècle dernier. Preuve s’il en est que Ding Liren sait nous faire voyager et que son art compte d’ores et déjà comme un grand classique.
Beetle of Mingzhuli (Scarabée de Mingzhuli), 2020, crayon de
couleur et collage sur papier, 42 x 29,6 cm. Avec la permission de Power
Station of Art, Shanghai.
Exposition « Les collages de Ding Liren »
Jusqu’au 26 septembre 2025
Avenue des Bergières 11
1004 Lausanne
Suisse
Ouvert tous les jours de 11 h à 18 h sauf le lundi
Photo du haut : portrait de Ding Liren. Avec la permission de Power Station of Art, Shanghai.
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