L'automne des lettrés au centre culturel de "Nouvelles d'Europe"

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Pour les 30 ans de son centre culturel établi à Gentilly, l’association des Amis de Nouvelles d’Europe organisait le 8 octobre un événement avec diverses animations autour des arts lettrés chinois. Au menu : cithare chinoise, thé vert, alcool et calligraphie...           

Le guqin (prononcer gou-tchinn) : cette cithare chinoise, instrument de prédilection du lettré des temps anciens, au son duquel, aussitôt, l’esprit s’apaise. Ce samedi 8 octobre à Gentilly, c’est dans une ambiance de méditation, à l’écoute de quelques grands chefs-d'œuvre du répertoire classique chinois, que le centre culturel établi par l’association des Amis de Nouvelles d’Europe, a célébré ses 30 ans.

L’association, créée par Nouvelles d’Europe, quotidien francilien en langue chinoise (et éditeur du 9) qui fêtera aussi l’année prochaine ses 40 années, se voue entièrement à la diffusion de la culture chinoise. En son centre de Gentilly, une ancienne usine reconvertie, on peut apprendre le chinois, mais aussi la danse traditionnelle, le chant, la calligraphie... Depuis 30 ans, des floppées de jeunes Chinois et Français d’origine chinoise de Paris et sa banlieue sont passées sur ses bancs pour y mémoriser des caractères chinois. À côté des cours, le centre est aussi un lieu de conférences et d’expositions. Toujours dans une optique de partage des valeurs chinoises, le centre a voulu rassembler amateurs de cultures asiatiques et acteurs de la culture chinoise à Paris, autour d’une démonstration de cithare par Mme Yang Lining et ses élèves. Yang Lining, ancienne concertiste, ancienne élève du maître de guqin Li Xiangting, est aussi la référence en France pour l’enseignement du guqin. Pour animer l’événement, elle était accompagnée de M. François Picard, professeur d’ethnomusicologie à Paris-Sorbonne et spécialiste de la musique chinoise. Les deux se connaissent bien pour avoir enregistré ensemble quelques albums dans les années 90.

Au son de la cithare, il était également possible d’apprécier les improvisations calligraphiques de M. Li Shouping, maître calligraphe membre de l’association chinoise des calligraphes. D’autres activités avaient cours : chorégraphie d’art martiaux, dégustation de thé et d’alcools chinois, déclamation de poésie chinoise... Parmi les présents, entre autres, Mme Patricia Tordjman, maire de Gentilly, ainsi que Mme Hou Yuxia, présidente de l'Association des échanges artistiques entre la France et la Chine (connue notamment pour populariser le port du hanfu en France). L’événement, intitulé Paris Yaji – Automne 2022 (巴黎雅集·秋) faisait référence à ces réunions des lettrés de l’ancien temps qui se retrouvaient pour déclamer de la poésie et partager leurs arts. « C’était la forme de rassemblement la plus courante des anciens lettrés chinois. On peut dire que c’est un des symboles de la culture traditionnelle, a expliqué M. Zhong Cheng, directeur adjoint exécutif de Nouvelles d’Europe. C'était aussi une forme intuitive pour convoquer un élégant rassemblement à Paris et permettre aux Chinois et aux Français d’échanger. »

Pour en savoir plus sur le centre : culture-oushi.com

Photos © MA Xingjian/Nouvelles d'Europe

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