Les 30 et 31 mai derniers, la finale de la 24^e édition du concours mondial universitaire de chinois « Pont vers le chinois » s’est tenue avec succès au Centre culturel de Nouvelles d’Europe à Gentilly. 

Organisée par l’ambassade de Chine en France et portée Nouvelles d’Europe sous le drapeau du groupe Guang Hua Cultures et Média, la compétition a rassemblé 14 étudiants venus de toute la France, sélectionnés au sein d’établissements d’enseignement du chinois.

Parmi les invités d’honneur figuraient Chen Li, ministre conseiller à l’ambassade de Chine, Zhou Jiagui, conseiller pour l’éducation, et Zhong Cheng, président du groupe Guang Hua Cultures et Média. Ils ont assisté aux épreuves et remis les prix aux lauréats.

Danse traditionnelle chinoise

Une compétition et un jury exigeants

Le jury réunissait des personnalités venues d’horizons variés : la chanteuse et oratrice française Marine de Nicola, diplômée d’un séjour d’études en Chine ; Agnès Auger, professeure de chinois à l’Université de La Rochelle ; Li Mengwei, journaliste de Phoenix TV Europe ; Zhou Yuan, enseignante au Centre culturel de Chine à Paris ; et Xu Jiarong, directrice de l’école chinoise de Nouvelles d’Europe.

Poèmes chinois interprétés façon rock

Les candidats, issus de neuf instituts Confucius et écoles partenaires (Paris Cité, INALCO, NEOMA, Pau, ESCP, La Rochelle, La Réunion, Artois, Clermont-Ferrand), se sont affrontés autour de plusieurs épreuves : test écrit, discours sur le thème imposé, performance artistique et réponses aux questions du jury.

Le sacre d’un passionné : Maël Mohamed

Le grand vainqueur du concours est Maël Mohamed, représentant de l’institut Confucius de l’Université Paris Cité. Avec une prononciation impeccable, une touche d’humour et une énergie communicative, il a raconté son parcours d’apprenant du chinois, de son échange à l’Université de Wuhan à son engagement actuel au sein de l’institut Confucius. Son numéro de kuai ban (récitation rythmée traditionnelle) a électrisé la salle et conquis le jury.

Passionné, Maël s’est préparé avec rigueur : cinq heures d'entraînement quotidien, perfectionnement de la diction, répétitions avec casque pour s’isoler du bruit... un travail acharné qui a porté ses fruits.

Le lauréat Maël Mohamed a reçu le premier prix des mains du ministre Chen Li

Le chinois, vecteur de paix et de culture

Le thème du concours cette année était : « Un monde en paix, une seule famille ». Chaque participant a exprimé sa vision à travers des anecdotes personnelles et une réflexion sur les liens entre les cultures.

Parmi eux, Tom Josse, issu de l’institut Confucius de La Rochelle, a ému le public. Fils de militaire, ancien soldat lui-même, il a partagé la quête de paix de son père et la sienne. Il raconte comment la découverte d’un ouvrage sur l’histoire de la Chine l’a bouleversé, éveillant en lui le désir d’apprendre la langue pour mieux comprendre l’autre. En deux ans et sept mois, il a atteint un niveau de chinois impressionnant, qui lui a valu un deuxième prix.

Les lauréats du deuxième prix, Tom Josse et Pierre Balhatre, avec Zhou Jiagui, conseiller pour l’éducation

Nicolas Mesa, de l’institut Confucius de Paris Cité, a quant à lui prôné l’union des jeunes du monde pour construire la paix. Il a affirmé que le « Pont vers le chinois » est plus qu’un concours linguistique : c’est un pont d’amitié, de paix et de compréhension. Sa performance musicale mêlant rock et poésie classique chinoise (Qingyu An · Nuit de la Fête des Lanternes) a remporté un vif succès et lui a valu un troisième prix. Une récompense reçue en présence de sa famille et de certains de ses amis venus de Chine. 

Zhong Cheng et les lauréats du troisième prix

Au-delà des discours, les performances artistiques ont ravi le public : arts martiaux, danse traditionnelle, tai-chi, opéra de Pékin, cérémonie du thé… Autant d’expressions de l’attachement des étudiants à la culture chinoise.

Même la France d’Outre-mer était représentée, avec deux candidates de l’Université de La Réunion. L’une a remporté un prix d’excellence, l’autre a décroché le prix de la meilleure prestation artistique.

Les prix d’excellence remis par la professeure Zhou Yan (à droite) aux lauréats

Une émulation positive pour l’apprentissage

Selon Liu Ping, directrice chinoise de l’institut Confucius de Paris Cité, le concours stimule à la fois l’enseignement et l’apprentissage. Une équipe pédagogique expérimentée sélectionne et prépare chaque année les meilleurs étudiants. Les efforts ont payé : les étudiants de cet institut ont remporté le premier prix en 2022, 2023 et 2025.

Marine de Nicola (à gauche) et Agnès Auger (à droite) avec les lauréates de prix spéciaux

Le lauréat du premier prix représentera la France à la grande finale internationale qui se déroulera en Chine.

Photos : Nouvelles d’Europe / Huang Guanjie