Acteur majeur du développement industriel chinois, la Zone a déjà accueilli de nombreux capitaux étrangers.

Dédiées au secteur des services, la « zone de libre- échange de Pékin » et la « zone de démonstration nationale intégrée pour l’ouverture du secteur des services », toutes deux regroupées en une « zone expérimentale de commerce international » (China Beijing Free Trade Zone) créée en 2020, célèbrent leur première année d’existence. En un an, ce ne sont pas moins de 431 nouvelles entreprises à capitaux étrangers qui se sont créées dans la zone pilote. Parmi elles, le centre de R&D de Schneider Electric, le siège mondial de la filiale de R&D de Sanogen Asia Pacific et bien d’autres. Elles concentrent en tout sur 7/1000^e du territoire pékinois 1,34 milliard de dollars de capitaux étrangers, une augmentation de près de 30 % de la somme des capitaux étrangers à Pékin. La Zone répond à 4 objectifs.

• Le premier est de fournir un environnement propice à l’innovation et à l’attraction de talents aux compétences pointues. La Zone a mis en place un système d’examens qui permet de reconnaître 82 qualifications professionnelles étrangères afin de permettre aux professionnels de travailler en Chine. A été mis en place également un système simplifié pour les permis de travail et les permis de séjour des étrangers, raccourcissant le temps de traitement de 1/3 et la quantité de formalités de moitié. Parallèlement, la ville de Pékin a mis en place des garanties d’optimisation des efforts entrepreneuriaux grâce à un fonds d’innovation technologique de « disruption » d’un montant de 100 millions de yuans. Des incitations fiscales ont aussi été lancées, sur les revenus des sociétés de capital-risque, sur les transferts de technologie ou les ressources issues de technologies de pointe.

L’environnement juridique en termes de protection des droits de propriété intellectuelle a été également nettement amélioré, avec un travail pilote mené en profondeur. Depuis le début de l’année, près de 600 brevets de plus de 50 entreprises de la Zone ont été assurés et ont pu bénéficier en échange de 7,2 millions de yuans de subventions. Les groupes d’assurance Yizhuang et Changping sont particulièrement impliqués dans ces services.

• Le second est de contribuer à donner au pays un rôle leader dans l’industrie des services, notamment financiers, avec l’intégration de réserves de fonds en devises nationales et étrangères dans les entreprises multinationales, mais aussi l’intégration de comptes en devises nationales et étrangères, une première à Pékin. De plus, un certain nombre de projets nouveaux initiés par des sociétés de gestion d’actifs d’assurance à capitaux entièrement étrangers ont été lancés dans la Zone. Dans le commerce des œuvres d’art, les procédures d’autorisation de garantie et d’extension de délai pour les expositions, même en dehors de la Zone, ont été améliorées avec une durée totale de garantie étendue de 6 mois à 2 ans. Dans le secteur de la santé, un premier hôpital de recherche international et un premier centre de recherche en ingénierie de thérapie cellulaire immunitaire a vu le jour dans la Zone. Un projet pilote de vente de produits pharmaceutiques par commerce électronique transfrontalier a également été lancé avec la mise en place parallèle d’un service d’entreposage dédié : les ventes du premier semestre 2021 ont déjà atteint le double de l’ensemble de l’année 2020.

• Le troisième objectif est de promouvoir des projets d’économie numérique et de commerce numérique. Notamment au niveau des transactions de données, on notera la formation des Beijing International Big Data Exchange, Beijing Data Trading System et Beijing International Data Trading Alliance, pour se concentrer sur la construction d’un réseau de données transfrontalier. La Zone a également prévu de créer la première zone de démonstration en conduite autonome contrôlée par cloud computing. Elle contribue en outre à la construction de trois zones pilotes en commerce numérique situées à Pékin dans les quartiers de Haidian, Chaoyang et Daxing. Enfin, suite au projet pilote national de monnaie numérique, utilisée actuellement par les six grandes banques nationales, dont la Banque de Chine et la Banque industrielle et commerciale de Chine, il est prévu de développer activement l’application des technologies de blockchain, de décerner davantage de certificats électroniques et de construire une plateforme de collecte d’informations sur le crédit d’entreprise en ligne, ainsi qu’une chaîne d’information de crédit Pékin-Tianjin-Hebei.

• Le quatrième est de servir la stratégie nationale de développement, et de se concentrer sur la promotion d’un développement coordonné sur la région Pékin-Tianjin-Hebei. Il s’agira de construire le premier centre national d’innovation technologique du pays. En juin 2021, un total de 213 projets de recherche scientifique pionniers ont été recensés, dont 45 % des projets sont de premier plan ou de niveau international, et plus de 50 % de réalisations universitaires.

Afin de faire progresser le modèle de normalisation au niveau régional, des percées significatives ont été faites dans des domaines clés tels que l’intégration des transports, la protection de l’environnement et les transferts de technologies industrielles. La ville a formulé et mis en œuvre un lot de normes locales coordonnées « Pékin-Tianjin-Hebei » pour les uniformiser au niveau régional, incluant plus de 5 600 normes.

Enfin, la ville de Pékin prévoit de se concentrer davantage dans le futur sur des industries clés telles que l’économie numérique, la biomédecine, la finance verte, de continuer à attirer des talents, de renforcer les droits de propriété intellectuelle, et de devenir leader dans la chaîne industrielle mondiale. Son but : obtenir un avantage au niveau global sur des villes internationales référentes avec un ensemble de solutions toujours plus complètes, systématiques, intégrées et mieux servir le développement qualitatif de l’économie.