
[Internet du Milieu] Petit guide de survie pour les utilisateurs de WeChat
Tous les quinze jours, la rédaction décortique pour vous un phénomène social ou culturel à travers le jargon de l’Internet chinois. Au menu cette semaine : des erreurs à éviter dans la jungle de WeChat.
« En aucun cas sur WeChat tu réponds à ton patron ou à tes clients par un simple ‘ 嗯 ’ (en qui signifie « ok » habituellement utilisé à l’oral). En revanche à moi tu peux répondre par ' 好的 ' ( haode , « d’accord »), ou ‘ 嗯嗯 ’ (en en, un redoublement permettant de créer plus d'empathie en chinois). » En 2020, une jeune salariée a partagé en ligne cette leçon « incroyable » donnée par son N+1, avant de provoquer un grand débat sur la toile. À sa grande surprise, la majorité des internautes a pris la défense de son supérieur. Pour eux, si la nuance des mots demeure subtile, il semble important dans les milieux professionnels de bien maîtriser certaines règles de politesse dans les échanges sur WeChat.
Une situation qui résulte de la prépondérance de ce réseau social dans le quotidien des Chinois. À savoir un milliard d’utilisateurs actifs par mois et 45 milliards de messages envoyés tous les jours. Si cette super app multiplie de nouveaux services, tels que le paiement, l’emprunt ou la lecture, elle n'a cessé de dépasser les frontières. En découle ainsi un chamboulement des relations interpersonnelles, au point de provoquer des crises de panique chez certains utilisateurs. Nouveau mode de vie ou casse-tête social ?
Voici 5 erreurs à éviter sur WeChat pour communiquer efficacement :
1. Utiliser l'emoji « sourire » pour se montrer sympathique
2. Envoyer l'emoji « au revoir » pour dire au revoir
3. Répondre par « 呵呵 » ( hehe )
C’est l’expression qui tue dans les échanges sur WeChat. Si elle tire son origine d'une simple onomatopée tout à fait neutre, les internautes aujourd'hui la considèrent comme une moquerie ou une insulte. Un « 呵呵 » peut mettre définitivement fin à une conversation.
4. Lancer une discussion par : « 在么 ? » ( zai me, “tu/vous es/êtes là ?)
Cette question de politesse neutre en soi, provoque souvent l’agacement de l’interlocuteur en plus d’être inefficace. « Une question notamment arrogante, qui sous-entend que je dois répondre dans l’immédiat sans connaître les raisons de la sollicitation », explique une internaute sur le réseau social Zhihu.
5. Envoyer tout le temps des messages vocaux
Par rapport à l’écrit, s’il est plus pratique pour les expéditeurs d’envoyer des messages vocaux, les destinateurs dépensent en revanche plus d’énergie et de temps pour y répondre. Une situation délicate dans le cadre professionnel où les amateurs de messages vocaux sont souvent taxés d’« égoïstes » car cette fonction est plus pratique pour l’expéditeur que pour le destinataire.
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