Malgré la reprise post-Covid, l’enseigne de magasins Carrefour rencontre de grandes difficultés sur le marché chinois. 

Selon The Paper, les rayons de nombreux établissements sont souvent vides, comme c’était le cas à l’approche du Nouvel An l’année dernière, en 2022. Aussi et surtout, l’entreprise perd de l’argent. En 2020, Carrefour a perdu 795 millions de yuans de chiffre d'affaires (107 millions d’euros) par rapport à l’année précédente. Cette tendance s’est poursuivie en 2021. En 2022, le chiffre d'affaires de tous les magasins en Chine n’atteignait pas les 20 milliards de yuans, contre 20,8 en 2021 et 31,2 en 2019 (Xinhua). 

D’après le média chinois Cyzone.cn, ces difficultés économiques sont liées à plusieurs coups durs et notamment à une mauvaise publicité auprès des clients chinois. Carrefour a été touché par la rupture des chaînes d’approvisionnement pendant la crise de la Covid-19, tandis que de nombreux fournisseurs, en défaut de paiement, n’ont tout simplement plus été en capacité d’assurer les livraisons. En 2018, l’entreprise française était déjà en incapacité de résister à la concurrence chinoise du commerce en ligne. Compte tenu d’un déficit chronique dans ses bénéfices et malgré sa longue présence en Chine (depuis 1995), la maison mère de Carrefour, basée en France, avait finalement cédé ses parts à hauteur de 80 % à la société Suning, le « Darty » chinois spécialisé dans la vente de produits électroniques et d’électroménager. Une opération évaluée à l’époque à plus de 4,8 milliards de yuans (650 millions d’euros). Carrefour Chine n’est donc plus gérée par la France et la stratégie basée sur « l’image de marque française » ne semble pas suffisante pour sortir l’enseigne de la crise.

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