La baie de goji, la « carte de visite rouge » du Ningxia

1690446612000 China News Li Peishan
Faisant l’objet de chants, de broderie et de dessins traditionnels chinois, le goji, en plus d’être un produit commercial, fait partie intégrante du quotidien des locaux du Ningxia, premier producteur des baies de goji.

Qui dit Ningxia dit baie de goji, un petit fruit rouge orangé aux nombreuses vertus. En effet, la région autonome du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine, constitue le premier producteur de goji. Ces petites baies rouges représentent pour le Ningxia une « carte de visite rouge » notamment dans ses échanges avec le reste du monde. Dans un entretien accordé à China News, le Sudanais Essam Audam Adam Ahamed, dont le nom chinois est Zhou Yang, ambassadeur culturel du tourisme du Ningxia revient sur la culture du goji ainsi que sa place unique dans la mise en valeur de l’image de la région.

Pourquoi le Ningxia se démarque-t-il dans la production du goji dans le paysage chinois ?

La culture du goji remonte à plus de 4 000 ans et l’utilisation médicale du goji date de plus de 3 000 ans. Parmi les 80 variétés de baies de goji, celle du Ningxia, la plus renommée, connaît un véritable succès commercial. Grâce à la géographie unique du Ningxia, le goji de la région l’emporte sur ses concurrents sur le marché. En témoigne notamment la renommée inégalée du goji produit à Zhongning, une des villes du Ningxia. Découlant de la chaîne de montagnes, le fleuve Qingshui traverse la vallée, en adoucissant les pentes. Les éléments minéraux s’accumulent, donnant lieu à des terreaux idéaux pour la culture du goji à Zhongning. Les baies de goji de Zhongning sont ainsi connues pour leur couleur vive, leur grande taille, leur peau fine, leur chair tendre et riche, ainsi que leur goût sucré. Appréciées pour leur apparence exquise, ces baies riches en nutrition, disposent de nombreuses vertus alimentaires et médicales. Avec près de 600 ans de culture du goji dernière elle, Zhongning, surnommée « ville d'origine du goji », n'a cessé d'investir dans les recherches et l'innovation afin de développer de nouvelles variétés et de nouvelles technologies. En effet, si le goji du Ningxia jouit d'une réputation incontestable, c'est aussi grâce à l’avancée technologique favorisant la prospérité de tout le secteur. Aujourd’hui le Ningxia compte deux laboratoires initiés par des académiciens de l’Académie chinoise des sciences - un institut d’études sur le goji -, cinq plateformes de recherches nationales, deux banques nationales de graines du goji ainsi qu’une réserve pour la protection du goji.

Dans quelles mesures la montée en puissance du secteur pourrait-elle contribuer à la prospérité du Ningxia ?

Véritable « carte de visite rouge » du Ningxia, le goji fait fureur même au-delà des frontières chinoises. En témoignent les chiffres prometteurs de la douane du Ningxia : en 2022, la valeur des exportations du goji atteint 210 millions de yuans, plaçant le Ningxia à la première place tant sur le plan de la quantité que sur la valeur de l’exportation en Chine. D’autant que le Ningxia n’a cessé d’innover pour explorer de nouveaux terrains dans la production des produits dérivés. À titre d’exemple, la purée du goji est devenue un des produits préférés des consommateurs de plus de 20 pays du monde entier dont les États-Unis, les pays de l’UE ou la Russie. La purée de goji attire notamment les jeunes générations parce qu’elle ne contient aucun additif et ses petites molécules liquides pourraient être mieux absorbées. L’alcool de goji, les bonbons mous de goji, les masques hydratants de goji ou encore les rouges à lèvres de goji ont fait un tabac sur le marché, allongeant la chaîne agroalimentaire tournée autour de la culture du goji.

Mais le goji est plus qu’un produit commercial. Résistant à la sécheresse, à la salinité et au sable, il constitue une plante idéale pour les zones arides. Le Ningxia compte ainsi de nombreux parcs écologiques du goji, qui font barrage aux tempêtes de sable. Faisant l’objet de chants, de broderie et de dessins utilisant la technique du jianzhi (papier découpé chinois), le goji fait aussi partie intégrante de la vie quotidienne des locaux. 

Mis en lumière ces dernières années, le banquet de goji représente-il une initiative réussie ?

Absolument. Si le goji, autrefois souvent utilisé dans les soupes, a joué un rôle marginal dans la cuisine chinoise, il est en train de devenir un ingrédient majeur dans la gastronomie de l’empire du Milieu. Pousse de soja vert aux gojis, poisson argenté aux gojis, poulet aux gojis… Les cuisiniers du Ningxia ont inventé en total 400 plats aux gojis. Nombreux sont les restaurants qui mettent de plus en plus en avant les plats aux gojis, à la fois sains, écologiques et nutritifs, qui rencontrent déjà beaucoup de succès auprès des consommateurs locaux ou touristiques. Surfant sur ce succès commercial, les autorités chinoises n’ont pas hésité à investir dans des projets collaboratifs entre des écoles culinaires et les restaurants, pour promouvoir les banquets de goji.

Article traduit du chinois, initialement publié sur Chinanews.com.cn.

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