
Ieoh Ming Pei : l'architecte de la pyramide du Louvre célébré dans sa ville natale
L’exposition présente plus de
400 documents précieux : croquis originaux, maquettes architecturales et
archives retraçant le parcours créatif d’Ieoh Ming Pei entre influences
culturelles orientales et occidentales. © CNS
Ieoh Ming Pei (1917-2019), lauréat du prestigieux prix Pritzker et père de la célèbre pyramide du Louvre à Paris, a marqué de son empreinte le paysage architectural mondial pendant plus de 70 ans. À travers plus de 400 dessins, maquettes, photographies et documents, l’exposition retrace son parcours unique, entre Orient et Occident, tradition et modernité.
La première pièce exposée, les
iconiques lunettes rondes de l’architecte © CNS
Un retour aux sources
Né à Canton (Guangzhou), élevé à Shanghai et Suzhou, Pei a été profondément influencé par l’esthétique des jardins traditionnels du Jiangnan et par l’urbanisme chinois. Son œuvre reflète cette double appartenance culturelle : rigueur géométrique occidentale et harmonie paysagère orientale. L’exposition, présentée à la Power Station of Art jusqu’au 27 juillet, résonne donc comme un retour aux sources pour celui dont la carrière internationale a débuté dans la mégapole chinoise de Shanghai.
Maquette de la
Bank of China Tower à Hong Kong, conçue par Ieoh Ming Pei
Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par les célèbres lunettes rondes de Pei, symbole discret de son style personnel. Les maquettes des monuments emblématiques s’enchaînent : la tour de la Banque de Chine à Hong Kong, le Musée d'art islamique à Doha, le Musée de Suzhou, ou encore les plans du Musée d’art chinois de Shanghai.
Maquette du
bâtiment hyperboloïde, imaginé par Ieoh Ming Pei © CNS
De Paris à Shanghai, une vision universelle de l’architecture
Le génie de Pei réside dans sa capacité à concevoir des édifices profondément modernes tout en s’inscrivant dans l’histoire et l’identité des lieux. À Paris, il a transformé la cour du Louvre avec une pyramide de verre audacieuse ; à Suzhou, il a construit un musée en parfaite symbiose avec la culture locale ; à Doha, il a élevé un temple dédié à l’art islamique en s’inspirant de l’architecture arabe classique.
Maquette du Musée
d’art islamique, signée Ieoh Ming Pei © CNS
Au fil des salles, l’exposition met en lumière cette quête d’équilibre entre modernité technique et sensibilité culturelle. Plus qu’une rétrospective, « I.M. Pei : la vie est comme l’architecture » est une plongée dans la pensée d’un homme qui a su construire des ponts entre les mondes, au sens propre comme au figuré.
Plans de
conception du Musée d’art chinois de Shanghai, réalisés par Ieoh Ming Pei © CNS
Article traduit de l’anglais et initialement publié sur China Minutes.
Photo du haut : Unsplash
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