Les travaux de la ligne de train reliant la capitale du Laos, Vientiane, à la préfecture de la province chinoise du Yunnan, Kunming, ont été officiellement achevés le 3 décembre dernier (The Paper). Il s’agit de la toute première ligne reliant directement la Chine au Laos.

Projet phare des Nouvelles Routes de la soie, elle s’étend sur une distance de 1 035 km. Cette ligne a entièrement été construite par une filiale de la China Railway, la société nationale chinoise de chemin de fer et a également été financée par la Chine. La totalité du réseau est électrifié : il a été conçu pour faire circuler les trains à une vitesse de 160 km/h. En plus de relier la capitale laotienne à la Chine, le trajet dessert également certaines villes du sud du Laos. Les travaux de ce nouveau tracé ferroviaire, qui avaient débuté en 2015, constituent une véritable prouesse technique. Le parcours présentait de fortes contraintes géologiques, et il a fallu construire pas moins de 162 tunnels. 76,5 % de la ligne sont composés de tunnels et de ponts. En raison de la forte composante écologique du projet, il a également fallu contourner de nombreuses réserves naturelles.

Pour le Laos, cette nouvelle ligne s’inscrit dans un important effort de désenclavement du pays. Le Laos est en effet le seul pays d’Asie du Sud-Est à n’avoir aucun accès à la mer et il figure encore aujourd’hui comme l’un des pays les plus pauvres d’Asie. À long terme, cette ligne devrait faire partie d’un réseau ferroviaire panasiatique, reliant les plus importants pays de la zone, notamment la Thaïlande et Singapour (cf. Le 9 n°32, octobre 2020).

Photo © Li Jiaxian/CNS