Fuite des cerveaux chinois : le rêve américain perd son éclat

1751012585000 China Minutes Gu Yetao
Face à la montée du climat anti-immigration et au durcissement des politiques académiques, de jeunes chercheurs chinois se tournent vers l’Europe, notamment le Royaume-Uni.

L’Europe comme refuge d’un climat toxique

« Si le gouvernement laisse les sentiments xénophobes s’exprimer sans les condamner, il arrivera inévitablement un moment où de graves incidents anti-chinois éclateront à grande échelle », déclare Justin, doctorant chinois dans une prestigieuse université de l’Ivy League, qui a décidé de renoncer à s’installer aux États-Unis et inquiet de l’évolution de l’atmosphère politique et sociale aux États-Unis.

Ce jeune chercheur n’abandonne pas pour autant ses ambitions : il envisage désormais de poursuivre son doctorat à Oxford ou à Cambridge, deux institutions de renom au Royaume-Uni. « Les États-Unis ne sont plus un lieu idéal pour faire de la recherche scientifique », confie-t-il.

Une tendance qui s’amplifie

Le cas de Justin est loin d’être isolé. Dans un contexte où la méfiance envers les étudiants étrangers, notamment chinois, s’intensifie dans plusieurs universités étatsuniennes, de plus en plus de jeunes talents cherchent refuge en Europe, au Canada ou en Asie pour continuer leurs études dans un environnement plus stable et accueillant.

Le rêve américain vacille pour toute une génération de chercheurs venus de Chine, qui ne veulent plus sacrifier leur avenir à un climat d’exclusion. Un signal d’alerte pour les universités américaines, autrefois bastions de la diversité intellectuelle et d’ouverture au monde.

Article traduit de l’anglais et initialement publié sur China Minutes.

Photo : Université des Sciences et Technologies de Hongkong © CNS

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