Vers une réforme de l'IVG en Chine ?

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En septembre dernier, le Conseil des Affaires de l’État a publié une nouvelle directive concernant l’interruption volontaire de grossesse en Chine (The Paper). Le gouvernement propose de réduire le nombre de cas « d’avortements non médicalement nécessaires », ce qui n’a pas manqué de faire réagir. En effet, si l’argument d’une telle proposition repose sur la protection de la santé des femmes, notamment en ce qui concerne le risque d’infertilité, de maladies gynécologiques et de troubles menstruels, elle s’inscrit aussi et surtout dans la continuité des politiques natalistes lancées depuis quelques années en Chine. 

Les femmes chinoises sont de plus en plus nombreuses à avoir recours à l’avortement tandis que la natalité n’augmente pas, et ce en dépit de l’assouplissement de la politique de l’enfant unique. Selon un rapport sur la santé reproductive en Chine publié en 2020 par l’Association chinoise de planning familial (CFPA), le taux d’avortement en Chine serait même passé de 25,9 ‰ en 2014 à 28,3 ‰ en 2018 (China News). Si l’IVG existe en Chine depuis les années 1980, ses conditions sont légèrement plus strictes qu’en France. En Chine, la plupart des médecins préconisent que l’avortement soit effectué entre la 7e et la 10e semaine de grossesse. En France, la loi fixe à 12 semaines de grossesse la période durant laquelle une femme peut demander d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse. 

Photo © Hongkong China News Agency

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