
Zhengzhou, première ville à supprimer le « hukou »
L’annonce faite par le Bureau municipal de la sécurité publique de Zhengzhou le 6 septembre est un nouveau pas dans la libéralisation du hukou. Les autorités ont annoncé la fin de la dualité du « hukou » urbain et rural dans cette ville de 12 millions d’habitants (Jiemian).
Toute personne qui occupe un emploi et qui loge à Zhengzhou pourra désormais demander un hukou urbain, indépendamment du nombre d’années de cotisation à la sécurité sociale et du nombre d’années de résidence dans la ville. Les personnes concernées pourront même enregistrer comme urbains tous ceux qui partagent leur logement.
Si cette nouvelle est si importante, c’est parce qu’elle s’inscrit dans une diminution progressive des restrictions pesant sur le droit d’accès à la ville en Chine. Le système d’enregistrement des ménages, en chinois hukou ( 户 口 ), a été mis en place dans les 1950 en Chine et empêche les « ruraux » d‘avoir accès aux avantages sociaux des villes : accès aux soins de santé, à l’éducation, au droit d’acheter un logement, etc. Si cette mesure avait été mise en place à l’époque pour empêcher la saturation et la surpopulation des villes, elle est de plus en plus assouplie, notamment pour attirer de nouveaux arrivants des campagnes et enrayer la chute des prix de l’immobilier. Zhengzhou rejoint la liste de plusieurs capitales provinciales qui ont mis fin à cette dualité : Shijiazhuang, Kunming, Nanchang, Yinchuan, Fuzhou et Jinan (The Beijing News).
Photo © LI Zhihua/CNS
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