
[JO Paris 2024] « Je m'attends à ce que l'équipe chinoise de taekwondo montre son véritable niveau » : entretien exclusif avec la double championne olympique Wu Jingyu
À 37 ans, Wu Jingyu possède un palmarès impressionnant. Double médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et de Londres en 2012 dans la catégorie des moins de 49 kg, elle a également remporté de nombreux titres aux Jeux asiatiques, aux championnats du monde et d'Asie. En 2023, elle a été honorée par la Fédération mondiale de taekwondo du titre de « Meilleure athlète féminine olympique ». Entretien.
Lors des Jeux Olympiques de Tokyo, les résultats de l'équipe chinoise de taekwondo ont été décevants. Cependant, aux Jeux asiatiques de Hangzhou l'an dernier, elle a réalisé une belle performance. Quelles sont vos attentes pour l'équipe à Paris ?
J'espère que l'équipe pourra montrer son véritable niveau et se battre pour les médailles d'or et d'argent. Les athlètes présents cette année participent pour la première fois aux Jeux Olympiques, et les épreuves de taekwondo auront lieu en fin de programme. Bien sûr, chaque athlète rêve de monter sur la plus haute marche du podium à Paris, mais l'essentiel est de se concentrer sur chaque étape du processus. Si cela est fait, je suis convaincue que les résultats suivront.
En tant que superviseure des épreuves de taekwondo, avez-vous également aidé l'équipe chinoise à se préparer ?
Nous serons toujours là pour les soutenir. Mon rôle en tant que superviseure consiste non seulement à garantir un environnement de compétition juste et équitable pour tous les athlètes, mais aussi à m'assurer que les athlètes chinois bénéficient de ces mêmes conditions.
La tradition du taekwondo chinois est souvent de faire encadrer les jeunes par les plus expérimentés. Guo Qing, qui participera à l'épreuve féminine des moins de 49 kg, a été votre sparring-partner. Quels sont vos espoirs pour elle ?
Guo Qing a un certain potentiel dans sa catégorie. Nos quatre athlètes féminines ont toutes des chances dans leurs catégories respectives. Avant de venir aux Jeux, nous avons eu l'occasion de discuter, et je l'ai encouragée à croire en elle-même. Elle a les capacités pour viser le podium.
J'ai remarqué que vous avez exprimé votre soutien à plusieurs athlètes chinois sur les réseaux sociaux. Outre le taekwondo, quels autres sports olympiques vous passionnent ?
J'aime beaucoup de sports. Avant les Jeux de Tokyo, je me concentrais exclusivement sur le taekwondo. Cette fois-ci, j'ai la chance de pouvoir profiter des autres épreuves puisque le taekwondo se déroule en fin de programme. J'ai ainsi pu assister à des compétitions de plongeon, de tennis de table, de natation, d'équitation et de gymnastique, que j'apprécie beaucoup. Cela me permet aussi de mieux comprendre ces disciplines.
Vous avez récemment essayé le Wing Chun à Paris. Trouvez-vous que le taekwondo est plus difficile que cet art martial ?
Je n'ai pas appris le Wing Chun de manière approfondie, mais je me considère comme une combattante. Le combat debout, qu'il s'agisse de taekwondo ou d'arts martiaux, repose sur des principes similaires, bien que les règles et techniques diffèrent. Dès mon plus jeune âge, mes entraîneurs ont intégré des éléments d'arts martiaux traditionnels dans mon entraînement, notamment en équipe nationale. Les fondamentaux du combat debout sont universels, et les deux disciplines partagent des éléments clés.
Pour ces Jeux Olympiques de Paris, l'équipe chinoise de taekwondo est composée de quatre femmes : Guo Qing, Luo Zongshi, Song Jie et Zhou Zeqi, ainsi que de deux hommes : Liang Yushuai et Song Zhaoxiang. Ils participeront aux compétitions dans les catégories féminines des moins de 49 kg, moins de 57 kg, moins de 67 kg et plus de 67 kg, ainsi que dans les catégories masculines des moins de 68 kg et plus de 80 kg. Les épreuves de taekwondo débuteront le 7 août.
Photo du haut : Nouvelles d'Europe
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