Le gouvernement français a suspendu l’accord aérien bilatéral signé en 2017 avec la Chine, considérant que la compagnie aérienne Air France était trop désavantagée par rapport à ses rivales chinoises depuis le début de la guerre en Ukraine (Air journal).

Selon le quotidien français Les Échos, cet accord contenait une clause de suspension des vols en provenance de France vers la Russie en cas de fermeture de l’espace aérien russe, ce qui est le cas depuis le début de la guerre en Ukraine. Cela poserait problème dans la mesure où cette suspension ne s’applique pas aux compagnies chinoises. Les autorités françaises pointent donc du doigt une situation de déséquilibre sur le plan concurrentiel.

L’accord bilatéral entre la Chine et la France, dont la première édition avait été signée en 1966, avait établi une répartition équitable des droits de trafic, notamment 90 vols passagers par semaine et une part égale de vols cargos pour les compagnies aériennes de chaque pays. Il était très favorable aux compagnies aériennes chinoises et ouvrait très largement les portes de la France aux touristes chinois. Paradoxalement, la suspension de l’accord risque de peser sur les perspectives d’Air France : en effet, l’offre de la compagnie française sur la Chine continentale est aujourd'hui limitée à un vol par semaine sur Pékin et Shanghai. L’accord prévoyait de progressivement remonter à trois vols par semaine en mai, puis à un vol quotidien sur chaque destination en juillet.

Photo : Leaderofthewave, CC BY-SA 4.0, via wikimedia commons