[Vu du ciel] Au bord du désert, la Chine verdit les confins

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Sur ces images prises par drone, les sapins et bosquets encore jeunes du parc forestier de Beishan se détachent nettement sur les hauteurs de Hejing, dans la préfecture autonome mongole de Bayin’gholin, au cœur du Xinjiang. Nous sommes début avril, à la lisière du printemps : la végétation renaît doucement, tandis qu’au loin, les dunes guettent.


Car ici commence le désert du Taklamakan, vaste mer de sable enclavée entre les montagnes de l’ouest chinois. Avec ses tempêtes fréquentes et ses températures extrêmes, c’est l’un des déserts les plus arides et hostiles au monde. Depuis plusieurs décennies, la Chine s’emploie à freiner sa progression, un combat titanesque face à l’ensablement des terres et à l’érosion.


Pour cela, le pays déploie le gigantesque programme des « Trois Nord » : une série de projets de reboisement couvrant le nord, le nord-est et le nord-ouest du territoire. En 2025, près de 12 millions de mu (soit plus de 800 000 hectares) doivent être replantés dans le seul Xinjiang, dont une grande partie sur les franges du Taklamakan. Objectif : former une ceinture verte, véritable barrière écologique, tout en développant une économie durable du sable.


Mais la région n’est pas qu’un chantier écologique : aux abords de Hejing, randonneurs et amateurs de grands espaces découvrent des panoramas saisissants, entre montagnes, steppes et forêts naissantes. Si la ville est une destination touristique émergente et encore mal connue sur les circuits internationaux, la région offre des paysages naturels spectaculaires et une richesse culturelle notable (festival d’équitation, de tirs à l’arc, etc.).

Photos du 14 avril 2025. © Ding Lei/Xinhua

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